Faire construire sa maison neuve n'est plus un projet anodin (au delà de l'investissement financier). Le Maître d'ouvrage doit, en effet, s'assurer que son habitation est en conformité avec la RT2012. Pour cela il doit justifier du bon respect de cette réglementation et doit s'attendre à des contrôles externes. De fait, les pouvoirs publics disposent de plusieurs leviers pour s'en assurer. Mais quels sont-ils?
Une opération immobilière peut faire l'objet de trois niveaux de contrôle:
De manière générale, la non-conformité d’une construction à la RT2012 est pénalement sanctionnée sur le fondement des articles L.152-1 et suivants CCH relatifs à la méconnaissance des règles de construction.
Ainsi, d’après l’article L.152-4 du Code de la construction et de l’habitation, « les personnes physiques (utilisateurs du sol, bénéficiaire des travaux, architectes, constructeurs ou toute autre personne responsable de l’exécution des travaux) ayant méconnu les obligations de la RT2012 sont passibles d’une amende de 45.000 € et d’une peine de 6 mois d’emprisonnement en cas de récidive». En cas de condamnation, l’article L. 152-5 du Code de la construction, vous aurez obligation de prévoir: «la mise en conformité des ouvrages avec les règlements, la démolition ou la ré-affection du sol en vue rétablir les lieux dans l’état antérieur».
Au delà des sanctions pénales, il peut aussi y avoir des sanctions civiles. Ainsi, en cas de refus d'attestation thermique de fin de travaux, avant la livraison du bien immobilier, le Maître d'ouvrage peut soit refuser la réception et invoquer la responsabilité contractuelle de droit commun du constructeur pour défaut de conformité du bâti, soit assortir la réception de réserves qui devront être levées et, le cas échéant, invoquer la garantie de parfait achèvement pour la mise en conformité de l’immeuble.
Contactez Actemiss, votre bureau d’étude thermique, pour tout complément d’information sur l’attestation RT2012 au dépôt du permis de construire et à la fin des travaux de votre habitation neuve.
Selon l’étude, la dimension de le performance énergétique d'un logement est de plus en plus pris en compte dans la transaction immobilière (achat et location). C'est ce qu'on appelle "la valeur verte" d'un bien immobilier. Cette tendance avait été mise en lumière par l’association de notaires Dinamic le 24 avril dernier (lire notre article).
Ainsi, l'enquête révèle que 47 % des propriétaires ne se sentent pas concernés par les problèmes liés à une mauvaise performance énergétique de leur logement. Paradoxalement, 81 % d’entre eux sont "conscients que la performance énergétique a une incidence sur la valeur de leur bien." Néanmoins, la plupart restent encore peu ou mal informés, anticipant plus souvent le surcoût financier induit par la rénovation énergétique que sa valeur verte inhérente. Ainsi, 62 % des propriétaires interrogés affirment n’avoir jamais réalisé de diagnostic de performance énergétique (DPE) pour leur logement et 93 % « n’ont pas l’intention d’en réaliser prochainement. » Rappelons que celle-ci est obligatoire, depuis novembre 2006, pour tous les logements destinés à la mise en vente ou à la location, sauf s’ils sont destinés à être occupés moins de quatre mois par an. Elle doit être remis au candidat acquéreur ou locataire et figurer dans le contrat de vente ou de location sous la forme de pictogrammes.
Selon l'étude, 75 % des locataires affirment que la performance énergétique du logement est un critère déterminant dans le choix de celui-ci. Et pour près de 9 locataires sur 10, la performance énergétique serait même un critère de choix pour l’achat d’un futur logement.
Ainsi, les locataires ont bien compris l’importance de la dimension énergivore de leur logement. Elle est souvent la cause de la réduction de leur confort et de leur pouvoir d'achat. Dés lors, Ils se déclarent prêts à mettre la main à la poche pour un logement moins « gourmand ». D’après l’enquête, 63 % des locataires seraient prêts à verser un loyer plus important pour un logement dont la performance énergétique serait supérieure à l'existante. C’est une question réellement préoccupante pour les locataires. Ils sont ainsi 87 % à penser « que la mauvaise performance énergétique de leur logement a une incidence financière » et 81 % estiment que « cela nuit à leur confort de vie ».
La transaction immobilière se révèle le moment le plus propice pour réévaluer la performance énergétique du logement. Cette dernière peut véritablement influer le choix d'un futur acquéreur ou locataire. "Autrement dit, entre deux appartements équivalents, la note de gaz, dʼélectricité ou de fioul pourra faire la différence à lʼheure des choix ou de la négociation", conclut Bernard Cadeau, Président d'Orpi.
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C'est fait ! Une quinzaine de syndics lyonnais, réunis autour de Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment durable, ont signé, lundi 8 mai, la charte de pour la rénovation énergétique des copropriétés.
Ils s'engagent ainsi à remplir les trois objectifs de cette charte, co-écrite avec les grandes organisations professionnelles de l’immobilier. A commencer par la formation des syndics sur ces questions de rénovation énergétique. Des domaines qui seront intégrés dans le cadre plus global de réflexion engagée par le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière qui doit rendre, avant la fin de l’été, ses pistes pour développer la formation des professionnels de l’immobilier.
Le deuxième point d'engagement consiste, dans la mesure du possible, à anticiper la date fixée au 31 décembre 2016 qui rendra obligatoire la conduite d’audit énergétique des copropriétés.
"Par la signature de cette charte, les signataires déclarent s’engager dans un processus volontaire et coordonné afin de favoriser la rénovation énergétique des immeubles collectifs en copropriété et à promouvoir la réalisation d’audits énergétiques, notamment dans les copropriétés pour lesquelles la loi prévoit simplement la réalisation d’un DPE collectif" explique Philippe Pelletier.
Enfin, les professionnels sont invités à s’ouvrir à des partenariats avec les autres acteurs de la filière comme les conseils syndicaux, architectes, bureaux d’études thermique, etc.
Il y a 2 raisons principales à cela:
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